Qui ne connaît pas Superman ? Même si tu n’es pas fan
de l’univers DC Comics, tu as forcément déjà vu ce mec en
slip rouge et collant bleu voler dans le ciel et sauver les
gentils humains des méchants humains…
Quel rapport avec les études, me diras-tu ??
Le personnage est intéressant parce qu’il a
tellement
marqué les esprits qu’on a fini par développer tout un
imaginaire autour des pouvoirs magiques. C’est un
imaginaire
qui existe depuis la nuit des temps, évidemment. Et il a
façonné la perception que l’on a du talent, du fait
d’être
quelqu’un d’extraordinaire.
Et le problème, c’est que ça a des conséquences
jusque dans les études !
Explications…
Qu’est-ce que l’illusion de Superman ?
Je tiens avant tout à te dire que c’est un concept que
j’ai moi-même nommé pour qualifier un constat que je
fais
depuis toutes ces années dans mon travail avec Stud-ease
!
Tu ne le trouveras pas dans des articles ou manuels
scientifiques, et il a sûrement peut-être un nom en
psychologie. Mais comme j’aime les métaphores et que je
trouve que les images aident à vraiment bien comprendre
les
choses,j’ai attrapé Superman par le col pour qu’il
nous
serve d’exemple !
L’illusion de Superman, c’est cette croyance selon laquelle il faut forcément avoir un talent extraordinaire pour être quelqu’un d’extraordinaire. Superman est bien représentatif de ce concept, ainsi que tous les personnes des univers Marvel, DC, ou même des mangas. On a un face à nous un personnage qui dispose d’une compétence, d’un talent, que personne d’autre n’a et qui le rend donc unique aux yeux des autres. Il est le seul capable de faire ce qu’il fait, il le fait presque naturellement, et les autres personnages se contentent d’être des observateurs fascinés par ce talent.
Est-ce que tu commences un peu à voir le parallèle ? 😁
Je rencontre et échange avec beaucoup d’étudiants qui développent cette posture : l’idée que pour réussir ses études, pour être un bon étudiant, un excellent étudiant, pour réussir plus facilement que les autres, il faut forcément avoir des capacités intellectuelles supérieures aux autres.
Les conséquences sur nos études/notre rapport à l’apprentissage
Les conséquences de cette illusion se situent selon moi à 3 niveaux :
- Dans ton rapport à toi-même : tu finis par douter de ta propre intelligence parce que tu as l’impression de ne rien avoir d’exceptionnel. Tu dois travailler, parfois durement, pour avoir des bonnes notes ou des notes moyennes. Tu dois recommencer, réessayer, reprendre tes cours, pour bien les connaître. En bref, cette sensation de difficulté, cette pensée selon laquelle il n’y a pas cette facilité dans ton apprentissage te pousse à te dénigrer et te demander si tu as les capacités de réussir. Tu perds confiance et tu penses que tu n’es pas assez intelligent.e …
- Dans ton rapport aux autres : là, c’est le piège de la comparaison qui va t’achever. Tu vas regarder les autres réussir, les étudiants qui ont des meilleures notes, ou qui semblent tout réussir si facilement. Tu vas te demander ce qu’ils ont de plus que toi, et surtout tu vas te demander ce que tu as de moins qu’eux. Tu vas te mettre à imaginer qu’ils ont une intelligence supérieure à la tienne, qu’ils ont peut-être plus de talent que toi… Et là, ton estime personnelle en prend un sacré coup…
- Dans tes actions : ce niveau est en réalité une conséquence des deux niveaux précédents. Etant donné que tu es dans un cercle vicieux de dévalorisation de ta propre personne, tu vas inconsciemment fournir moins d’efforts : bah oui, pourquoi s’acharner si on est nul et qu’on n’a pas de talent ?!
Le souci avec l’illusion de Superman, c’est qu’on est persuadé qu’il faut forcément quelque chose d’extraordinaire en soi pour réussir. Comme si les capacités dont nous sommes dotés ne sont pas suffisantes pour nous permettre d’atteindre nos objectifs… Alors qu’au final, c’est regarder le problème du mauvais côté : si tu rencontres des difficultés dans tes cours, ce n’est pas ton intelligence le problème, ce sont les actions que tu mets en place qui ne te permettent pas d’atteindre tes objectifs. Et ce sont deux perceptions totalement différentes !
Comment ne pas se faire avoir
Maintenant que tu prends conscience de tout ça, comment
faire pour s’en prémunir et ne pas finir par se
décourager
par ce genre de pensées et de comportements ?
Voici mes quelques conseils, très simples :
- Le talent, ce n’est pas quelque chose de magique. C’est quelque chose d’ordinaire que l’on fait de façon extraordinaire. Si tu veux donc être un.e étudiant.e extraordinaire, tu n’as pas besoin d’avoir le QI d’Einstein ou un quelconque pouvoir magique. Le travail que tu vas mener pour que tes méthodes de travail soient efficaces et extraordinaires, ton attitude face à la difficulté feront de toi cet.te étudiant.e extraordinaire.
- Quand on regarde la réussite des autres, on ne connaît que leur réussite. Le reste est caché, comme un iceberg : les difficultés, les galères, les échecs, les heures de travail… On ne sait pas les efforts que les autres déploient.
- Même s’ils en font moins que toi, sois content.e de la réussite des autres. Regarder les autres avec envie a deux conséquences : tu perds ton temps à les regarder, un temps précieux qui pourrait être consacré à ton travail et à toi. Et surtout, tu développes un sentiment qui n’a pas sa place dans un coeur parce qu’il noircit le coeur.
- L’échec fait partie du chemin vers la réussite. Pour devenir extraordinaire, il faut accepter d’être débutant, et surtout il faut accepter d’être confronté à la difficulté. Il n’y a que dans la difficulté qu’on peut ressortir meilleur et plus confiant.
- Développe tes techniques et méthodes efficaces : eh oui, il faut s’armer des bons outils et des bonnes armes pour développer son talent d’étudiant ! Apprends à apprendre, à comprendre tes cours, à prendre des notes efficacement, à réviser correctement… Ce sont toutes ces petites habitudes qui changent tout dans les études.
Tu as déjà du Superman en toi : apprends à le développer ! 💪
A ton avis, pourquoi ai-je créé un programme entier sur le sujet ? En 15 ans d’expérience, je me suis rendu compte que les problèmes des élèves, du collège au doctorat, étaient toujours les mêmes. Ce n’est pas le manque d’intelligence le problème : c’est le manque d’outils efficaces, le manque de méthodologie !
